Série de post suite au Workshop avec les étudiants de l’école nationale supérieure d’arts de Paris Cergy et de l’écolé supérieure d’art de l’agglomération d’Annecy. Intervention de Marie Lechner, Matthieu Clainchard, Jeff Guess, Éric maillet, Jean-Marc chapoulie
Ce projet est une tentative de replacer le récit au centre
de la question artistique, et de distinguer, de fait, ce qui fait
« médium », et ce qui fait « outil ». En partant des pratiques numériques liées à Internet et des questions qu’elles soulèvent aujourd’hui (surveillance, intimité, mise en partage et en réseau, détournement, etc.), nous cherchons à questionner La place de l’ordinateur dans
la production artistique. Les étudiants de l’ESAAA et de l’ENSAPC, réunis au sein d’un workshop début avril aux Grands Voisins à Paris, sont les experts de ces questions dans leur quotidien. Sous forme d’atelier collectif, ils imaginent des propositions artistiques en prise avec l’actualité critique d’Internet.
ÉCRAN TOTAL #7
ALAIN EASTMAN – Wanda Kot et Valentin Pinet
L’image (simulacre de vidéo-surveillance) présente une mise en scène avec un acteur amateur, Alain, recruté via Le Bon Coin.
Alain, prétendument à son insu, va mener des activités inattendues et étranges dans le jardin public d’un centre ville où est censée être installée la caméra.
Les activités d’Alain :
- des petits tas de terre qu’il déplace,
- des boulons qu’il visse et dévisse,
- un m2 de terre qu’il balaye,
- un poteau qu’il essaye de redresser,
- des tentatives de lissage de la surface de l’eau d’une fontaine,
- …
Toutes ces actions, qui ne produisent rien mais effectuées avec beaucoup de soin, sont filmées de loin et pas complètement identifiables. La bande son, au contraire, détaille l’action et guide l’oeil du spectateur (à la manière des films de Tati).
A la fin de la vidéo, on comprend par une action finale d’Alain qu’il est censé réaliser tout ceci en conscience d’être filmé.